Soupière couverte et son présentoir en argent. XIX
Descriptiondu lot
Soupière couverte et son présentoir en argent. XIXe siècle.
Importante soupière ovale en argent fondu et ciselé. Elle repose sur quatre pieds à enroulements feuillagés et frise de perles, le corps à larges godrons reçoit des branches de chêne complètes de leurs glands, elles sont nouées par des rubans. Le corps se resserre dans sa partie haute et reçoit une large frise d entrelacs sur fond amati flanqué de deux rosaces. Les anses sont ornées de feuilles d acanthes, graines et rubans. Le couvercle à doucine est souligné d une moulure de filets rubanés et de rosaces inclus dans des encadrements. La terrasse est richement ornée de feuilles d acanthes torses surmontées d une généreuse graine. La soupière se présente sur un présentoir reposant sur quatre pieds toupies godronnées, il est bordé d une frise alternant moulures et canaux. La doucine à large frise d entrelacs partiellement amati est ornée de deux médaillons ornés au repoussé d amours arborant casques et faisceaux. Elle se termine par une moulure de filets rubanés. La soupière est complète de son intérieur en argent uni.
Larg. aux anses de la soupière : 48 cm
Haut. de la soupière : 42 cm
Dim. du présentoir : 55 x 49 cm
Poids total : 12725 g.
Très beau travail d orfèvrerie dans le pur style parisien de la fin du XVIIIe siècle, probablement réalisé dans les ateliers de Hanau en Allemagne. Les poinçons représentés ci-dessous se révèlent être une interprétation des poinçons parisiens de 1784. Au XIXe siècle, dans de nombreuses grandes villes européennes la frappe de poinçons apocryphes est tout à fait courante, les orfèvres satisfaisant alors la demande d une clientèle souhaitant recevoir des objets frappés de poinçons anciens. Une telle pratique n était alors, pas considérée comme dommageable, primait le goût du faste. Notre terrine par ses proportions et sa qualité d exécution s inspire notamment des terrines du service de Georges III d Angleterre et de Hanovre de Robert-Joseph Auguste (Musée du Louvre) ou encore des cloches couvre-plats de Jacques-Nicolas Roettiers, Paris 1771 (ancienne collection D. David-Weill).